Sur « lâĂźle de la Noblesse » oĂč la Chine dĂ©verse ses dĂ©chets Ă©lectroniques, « taux de plomb, mercure, argent, cobalt dĂ©passent les limites acceptables ». Dans cette zone stĂ©rile et macabre encombrĂ©e de conteneurs rouillĂ©s, de rĂ©servoirs polluĂ©s et de prisons bien gardĂ©es, les habitants sont lentement empoisonnĂ©s. Ainsi le neveu de « la Muette », vieillit-il prĂ©maturĂ©ment⊠La femme du gardien du rĂ©servoir dâeau perd la mĂ©moire⊠Le fils de la veuve du forgeron, psychiquement atteint, devient dangereuxâŠ
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Dans ces trois nouvelles, rien ici de la grĂące et de lâhumour qui sous-tendait Balzac et la petite tailleuse chinoise (Livre du Mois NB avril 2000). Dai Sijie adopte le ton inquiĂ©tant des contes les plus noirs. Dans un crescendo feutrĂ© de dĂ©tails ordinaires, distillĂ©s dâune voix distanciĂ©e, il resserre inĂ©luctablement lâĂ©tau qui emprisonne ses personnages. Ce nâen est que plus terrifiant. Le monde dâaujourdâhui est un vaste dĂ©potoir. Pas plus que celui dâhier, il ne laisse dâespoir.