Trois vies de saints

MENDOZA Eduardo

Barcelone, 1952. Un évêque d’un petit pays d’Amérique centrale participant à un congrès eucharistique ne peut plus retourner chez lui à cause d’un coup d’État militaire… Le fils mal-aimé d’une ophtalmologiste réputée, brusquement décédée, rentre d’Afrique pour recevoir le prix décerné à sa mère et prononce un discours iconoclaste… Un ancien détenu devient un écrivain célèbre grâce à une obscure enseignante de prison qui lui a donné le goût de la littérature. Dans le prologue, Eduardo Mendoza explique ce qui rapproche les héros des trois nouvelles, d’inégales longueurs, écrites à des époques différentes de sa carrière. Le titre sous lequel il les rassemble est bien révélateur de l’humour qu’on lui connaît (Les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus, NB juin 2009). Son regard caustique et pointu se pose sur des sociétés aux antipodes les unes des autres (bourgeoisie catalane de l’époque franquiste ou tribu africaine isolée) et sur des êtres sans illusion qui peinent souvent à habiter leur vie. Ces récits bien écrits sont savoureux, mais laissent une note douce-amère et déroutante.