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Après un rappel des événements en Palestine depuis les décisions des Nations-Unies de séparer la Palestine en deux états – un état juif et un état arabe – Deborah Ellis, Canadienne, cite les noms des 399 jeunes âgés de moins de dix-huit ans qui ont péri entre septembre 2000 et mars 2003, du fait du conflit permanent entre Israéliens et Palestiniens. Elle donne ensuite la parole à dix-huit enfants ou adolescents, sans prendre parti, en favorisant leur expression spontanée.
Qu’il s’agisse d’Artov, quinze ans, juif russe émigré depuis deux ans qui va devenir citoyen israélien, de Nora, douze ans, Palestinienne qui fréquente un centre pour handicapés, vit dans un camp palestinien en Israël et désire devenir médecin, de Talia, seize ans, Israélienne qui vit avec sa famille à Jérusalem, et s’apprête à servir dans l’armée, c’est la mort sans cesse présente, dans la famille, les amis, les voisins. C’est la peur des bombes qui éclatent n’importe où, n’importe quand, les difficultés journalières aux frontières, barrages, points de passage, fouilles, quand il faut partir à 5h 30 pour être à l’école à 9h… De part et d’autre un désir de paix ; de part et d’autre des manifestations de haine, des témoignages bouleversants. Le texte, peut-être un peu long, fait découvrir l’ambiguïté d’une situation, sans qu’apparaisse la possibilité d’une solution.