Tromperie

SCHENKEL Andrea Maria

Bavière, 1922. Un double meurtre, celui de Clara, trentenaire, égorgée, et de sa mère, étouffée, est découvert grâce à l’alerte donnée par deux amies du quartier. L’enquête s’oriente très vite vers Hubert, le fils d’un riche fabricant de brosses. Un jeune homme mal dans sa peau, dépensier et coureur, amant de Clara mais aussi d’une jeune fille, a été vu le jour du crime près du domicile des victimes en compagnie de son ami, individu louche avec un casier judiciaire. La seule défense d’Hubert, retrouvé en possession de bijoux de Clara, est de clamer son innocence.

L’histoire commence certes par un meurtre qui a réellement existé, mais l’auteure (Le bracelet, NB mai 2018) s’attache surtout à décrire l’ambiance de l’époque, où l’influence du cinéma allemand naissant est très présente. S’y ajoutent le poids de la rumeur publique alimentée par les commérages des dames du quartier, et la recherche par le procureur d’une condamnation spectaculaire et rapide pour accélérer sa carrière. L’abondance et la longueur des dialogues , les diatribes pas toujours concluantes, une enquête policière dont on a du mal à croire qu’elle a pu être autant bâclée, et l’apparition non élucidée d’un personnage curieux, laissent le lecteur dubitatif. (P.B. et L.C.)