Trop

Trop c’est trop… mais trop de quoi ? De tout, absolument tout. Lire ce petit ouvrage à la typographie amusante, c’est jeter un regard lucide sur une abondance pléthorique et en rire avec Jean-Louis Fournier. Dix mètres de linéaire au rayon des brosses à dents dans un supermarché, une telle quantité de stations de radio que le rap se télescope avec les suites de Bach, les innombrables produits de beauté et leurs propriétés miraculeuses, cinq mille touristes sur un bateau à Venise : trop c’est trop. Une quarantaine d’exemples, pris sur le vif, qui ne reflètent pas la souffrance perçue dans Où on va papa (NB octobre 2008) et La servante du Seigneur (NB septembre 2013). Ce sont des moments d’humour, de philosophie de la vie, avec l’art de la pirouette et le coup d’oeil malicieux d’un auteur qui n’est pas tombé dans le piège de « trop de pages » et termine par cette interrogation : un livre de trop ?