Trop tôt

C’est la nuit. Le papa du jeune narrateur rentre à la maison et lui apprend la naissance d’un tout petit frère nommé Timo. Un si petit … si petit qu’il tient dans la main de Papa. Mais ce n’est pas facile à comprendre pour l’enfant. Il devait arriver au printemps et là c’est encore l’hiver. Et sa maman ne rentre pas ; le petit frère non plus. « On ira le chercher quand il remplira le pyjama qu’on a choisi tous les deux », lui dit son papa. Enfin, il va faire sa connaissance à l’hôpital, derrière une vitre pour ne pas attraper « ses » microbes, revoir sa maman qui l’aime et lui a gardé toute sa place. Alors, il est prêt à accueillir ce tout petit frère ! Le texte, très bien écrit, est juste, délicat et infiniment poétique. Les images sont en parfaite harmonie. Les fonds et décors se font discrets, dessinés ou estompés au crayon dans des couleurs froides dominés par le bleu tandis que le petit héros et son papa, au premier plan, sont en rayures et carreaux rouge, noir, jaune. Une vraie réussite, sur un thème peu abordé en littérature jeunesse. (M.-T.D.)