Trouille

OPPEL Jean-Hugues, PINELLI Joe G.

Joe est un joueur de poker ravagé par l’angoisse. Tout enfant, il a vu apparaître une femme en noir : la Mort. Il a décidé, malgré les conseils sages et amicaux du père Patrick, de lui échapper, et dès lors, son existence n’est plus qu’une errance éperdue et vaine, et sa vie sentimentale est marquée par l’échec, l’impuissance et la séparation. Après une absurde substitution d’identité, il finit par revoir celle qui le hantait.

Le thème rebattu du jardinier d’Ispahan, est traité de façon superficielle et n’est pas sauvé par l’érotisme, dont la crudité n’évite pas la banalité. Le dessin, réaliste  et inégal, n’est pas inséré dans un découpage traditionnel (cases séparées d’interstices blancs), mais en dessins d’une demi-page, avec parfois des superpositions ou des surimpressions. On trouve de beaux décors : la campagne ensoleillée, les villes américaines dessinées dans une grisaille bleutée. Certains portraits manquent de finition, d’autres ne sont pas dépourvus de charme, mais ne compensent pas la faiblesse du scénario.