Suite et fin de ce cycle d’humour gore au deuxième tome déjà analysé (Quand on n’a que l’humour, N.B. avr. 2003). On y retrouve Alan le zombie s’efforçant de gagner New York avec l’aide de Grace, une transsexuelle qui porte en elle le sérum pouvant rendre un aspect normal à tous les zombies. New York où le général Golan cherche à les attirer en y gardant Lyn, la fille du président des États-Unis, amoureuse d’Alan et réciproquement. Une folle bataille déchiquette tous les protagonistes et l’amour zombie termine littéralement au congélateur.
Cette histoire d’amour fou entre morts-vivants tous couturés et aux corps incomplets, si elle est originale, est contée sans se prendre au sérieux. Les combats pleins de mouvement de la fin de l’album sont un peu fouillis en comparaison des larges vignettes plutôt statiques du reste de l’album. Les couleurs très encrées donnent une atmosphère de fin du monde très réussie. À la fin, cette série toute particulière vise le public restreint des adultes amateurs d’une science-fiction à la fois apocalyptique et risible. Un petit segment marketing, sans doute.