Un jour un bĂ©bĂ© vient au monde, une petite fille, la plus belle des princesses pour son pĂšre. Elle occupera ses jours et ses nuits, sera plus prĂ©cieuse que tous les trĂ©sors. Il la protĂ©gera, la rĂ©chauffera. Il lui offrira des prairies oĂč gambader, des arbres oĂč se construire des cabanes. La patience et les soucis seront balayĂ©s par les Ă©clats de rire. Il sera conteur aussi. Mais il ne sera jamais son prince charmant. Un papa, tout simplement.  Face Ă ce pĂšre dĂ©bordant dâamour, envahissant dans son dĂ©sir de tout offrir, de tenir tous les dangers Ă distance, la princesse apparaĂźt dans lâimage qui fait face au texte avec une personnalitĂ© bien marquĂ©e. Elle grandit, avance dâun pas dĂ©cidĂ©, domine son chĂąteau, dompte les bĂȘtes sauvages. Sa toute-puissance contrebalance une dĂ©claration dâamour excessive. Le format en hauteur de la page permet des dĂ©cors qui vont de la terre jusquâau ciel, oĂč la nature est prĂ©sente, arbres, cascades, montagnes, animaux. Le surnaturel surgit ici et lĂ , les rĂ©fĂ©rences aux contes aussi. Le thĂšme du mobile traverse lâalbum, mobile de berceau, mobiles plus fantaisistes avec roses et angelots, araignĂ©es et chauve-souris, planĂštes et Ă©toiles. (A.-M.R.)
Tu seras ma princesse
MALTE Marcus, LEJONC RĂ©gis