Tu te souviens.

GUERS Marie-JosĂšphe

&

 

Helen, jeune Anglaise, suit en 1938 François, son mari, colon en Malaisie. Quatre ans plus tard, devant fuir seule pour l’Australie avec ses enfants Isabeau et Stanislas, elle atterrit Ă  Bombay, et y apprend
 la vie, hors de toute emprise sociale, conjugale et morale. Son retour en Angleterre sera d’autant plus Ă©prouvant que sa mĂšre n’est plus, et que François ressurgit, impulsif et sans scrupules, trois ans plus tard. Stan raconte avec tendresse les exils maternels et familiaux successifs, de Bombay Ă  Londres, de Bordeaux Ă  Hong-Kong. Sa voix s’entrecroise avec celle d’un narrateur pointant du doigt certaines scĂšnes hautement Ă©vocatrices : Tu te souviens


 

Marie-JosĂšphe Guers montre les dangers de l’acceptation Ă  contrecoeur d’une vie
 qui n’est pas – ou plus – la vĂŽtre. François est impitoyable, Helen fantasque et trop idĂ©aliste, les enfants pas Ă  leur place
 d’enfants, les belles-familles intrusives. Si l’amour rĂ©ciproque du fils et de la mĂšre Ă©meut, les personnages restent peu crĂ©dibles, comme dans L’amour en guerre (N.B. mai 2002). Un roman facile sur la renonciation fĂ©minine.