Ă la seconde oĂč il a dĂ©cidĂ© de tuer le juge Second, RenĂ© FrĂ©gni sâest libĂ©rĂ©. Son arme est sa plume et lâĂ©criture sa dĂ©livrance : il crie lâacharnement dâun juge Ă lâhumilier en le privant de sa fille, de ses ressources et de lâĂ©criture. En 2006, soupçonnĂ© dans une affaire liĂ©e au grand banditisme marseillais, il passe trois jours en garde Ă vue dans les geĂŽles de lâĂvĂȘchĂ© Ă Marseille, puis est mis en examen et placĂ© sous contrĂŽle judiciaire. Son amitiĂ© avec un truand, rencontrĂ© dans une prison lorsquâil animait des ateliers dâĂ©criture, et leur association dans un restaurant vont lui coĂ»ter dix-huit mois de souffrance. Il ne veut plus subir le mĂ©pris du juge qui lui a tout pris.
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Si RenĂ© FrĂ©gni, auteur de romans policiers (Lettres Ă mes tueurs, NB aoĂ»t-septembre 2004), trouve un ton doux pour parler de sa fille, ses amis et sa rĂ©gion, il dĂ©nonce dâune plume cinglante, Ă lâheure des grands remaniements de la justice, le pouvoir des juges et leur impunitĂ©, Ă travers son parcours douloureux, mais non dĂ©pourvu dâinterrogations.