Tuer César (Roma ; 3)

À Philae en Égypte, César se réveille d’un cauchemar où une petite fille veut le prévenir que les sénateurs viennent l’assassiner, mais en est empêchée par une nuée de corbeaux. Le grand prêtre d’Isis que César veut soumettre lui réplique que seul un roi peut régner en Orient. Qu’à cela ne tienne, il se fera le roi de l’Occident et de l’Orient, offrira à Cléopâtre, la reine d’Égypte, de partager son trône en sa capitale d’Alexandrie où il installera le Palladium, cette statue magique et maléfique qui a présidé à la création de Rome et défait les Carthaginois. Mais, comme le Sénat, Furius Leo, son aide de camp, ne peut accepter ce blasphème… Partant de la réalité historique du très puissant Jules César, idole du peuple de Rome, mais honni par son aristocratie, les auteurs s’en écartent pour y placer son amante Cléopâtre et la fiction du Palladium qui avait présidé au deux albums précédents. Le récit, bien documenté, est prenant et la fiction est parfaitement crédible, dans l’esprit de l’époque. Même Brutus, le fils adoptif de César est présent ! Le dessin réaliste d’Annabel, lui aussi très bien documenté, est superbe et participe grandement à la réussite de l’album. (C.D. et A.R.)