Tuez-moi

MAREK Lionel

 

 

Un amour-haine incestueux entre deux soeurs. L’une est belle et de moeurs légères et rend jalouse sa soeur aînée. Celle-ci s’exprime en un long monologue entrecoupé des paroles d’un individu falot qui prétend avoir tué la cadette dont le comportement l’excitait.

 

Dans un flot de paroles sans grande consistance, la narratrice dévoile sa frustration, ses désirs troubles, sa judéité mal assumée, le rejet de sa parenté, tel son père devenu fou en sa vieillesse. Le grand-père de son interlocuteur était, lui, anthropophage. Mais il manque à ce délire verbal une flamme, le signe d’un sentiment véritable profondément ressenti. Il s’en dégage une sexualité vulgaire, révélée en termes crus, une morbidité qui surgit sans être véritablement explicable. Dans Nouvelles d’un amour (N.B. déc. 1990), le récit était déjà taxé d’incohérence, confirmée dans ce soliloque.