Berlin, 1964. Tobias ne veut pas rater son rendez-vous avec sa soeur. Lui en RFA, elle, Hanna, en RDA. De chaque côté du Mur, ils se parlent par signes. Elle n’en peut plus, ne supporte plus son père, communiste convaincu, se sent prisonnière. Son frère décide de la faire passer à l’Ouest. Pour cela, il veut creuser un tunnel. Son ami Mathias lui propose de l’aider. Mais deux personnes ne suffisent pas. Ils sont finalement 37 étudiants à creuser un tunnel de 145 mètres de long, à évacuer la terre, étayer, installer l’électricité… Chacun veut aller chercher quelqu’un à l’Est. 57 personnes franchissent le mur ainsi d’où le nom : tunnel 57.
Cette histoire vraie, très légèrement romancée, illustre parfaitement cette collection, La Grande évasion, dont chaque tome se lit séparément. Ce récit met l’accent sur les nombreuses difficultés rencontrées pour parvenir à cet exploit. À la peur se mêlent avec pudeur l’amitié et l’entraide. Le dessin réaliste et crayonné, avec une mise en couleur pastel, recrée avec précision l’atmosphère angoissée de l’évasion. Une bonne BD historique.