1938. Ira Stigman, écrivain issu du ghetto, se retrouve à Yaddo, célèbre résidence pour artistes. Il y tombe amoureux de M., musicienne et compositeur, alors qu’il partage depuis dix ans la vie d’une grande poétesse. Velléitaire, il entreprend, pour s’éloigner, un voyage à travers l’Amérique en compagnie d’un ami communiste ; il rêve de devenir un vrai Américain. Mettant fin à une épopée désastreuse, il rentre à New York pour retrouver M., l’amour de sa vie. Après un premier grand succès, Henry Roth ne publie plus durant soixante ans. Peu avant sa mort, il entreprend une oeuvre monumentale (Requiem pour Harlem : À la merci d’un courant violent, IV, NB avril 2000) dont Un Américain, un vrai est le cinquième et ultime volume. Dans cet ouvrage semi-autobiographique, le héros juif, torturé et doutant de lui-même, est incapable de rédiger une ligne et de s’assumer financièrement. Témoins de l’Amérique du temps de la Dépression, les portraits de ses compagnons de route sont saisissants de vérité : Sudistes racistes, Noirs, communistes ou “hobos”, vagabonds violents avec lesquels il voyage en train de marchandises. Un roman d’amour plein de pudeur qui revient sur les origines et la confrontation des classes.
Un Américain, un vrai
ROTH Henry