Romancier, poète, Christian Bobin éparpille ses pensées, inspirées par ses lectures, Pascal ou Rimbaud, par la peinture, Hokusai ou Matisse, mais aussi par la simple contemplation de la nature, fleur ou animal. Ces propos semblent jetés au hasard, mais très vite il apparaît que ce vagabondage intellectuel nous ramène toujours à l’essentiel : la vie et la mort. La vie qui se manifeste avec éclat à travers un paysage, un sourire et la mort qui se tapit dans les recoins d’une maison de retraite. Poétiques, philosophiques, ces réflexions soulignent la recherche d’humanité, « Tous les vivants sont dans mon coeur, l’auberge est vaste » dit l’auteur. Le style si particulier fait de tournures inattendues, parfois sibyllines, décontenance, mais sa singularité est séduisante. Ce court ouvrage qui se fond un peu trop dans l’univers littéraire habituel de Christian Bobin (Les ruines du ciel, NB novembre 2009) conduit avec délicatesse à la méditation.
Un assassin blanc comme neige
BOBIN Christian