De la fraîcheur de l’aube au crépuscule, le bois est vivant. La luminosité pénètre doucement la végétation. Mulot, troglodyte, belette prennent possession des lieux. Si les pigeons s’envolent au zénith, lapins, biche, renard, vache investissent à leur tour le bois et son orée, évoluant dans leur univers familier, serein, humide et odorant.
Un dégradé de bruns, de verts puis le bleu de la nuit se déclinent au fil des pages, au fil de la journée. C’est avec une grande sensibilité que les impressions de lumière sont abordées par les nuances d’aquarelle. Le trait de la plume est vif, subtil, traduisant l’action du vent et campant l’attitude des animaux. Gwendal Le Bec joue avec le regard du lecteur pour lui faire découvrir des petits détails. Chaque scène occupe une double page,soulignée d’un texte court en parfaite adéquation avec l’illustration. Si les mots sont simples, ils sont choisis, empreints d’une musicalité qui renforce l’ambiance sereine, légèrement nostalgique.