Un bon rabbin

BENGUIGUI Manuel

Schmoll est un homme bon, et c’est un bon rabbin, sa synagogue est délabrée, ses ouailles réduites, mais six octogénaires tous originaux lui sont très attachés. Ils le sont également envers Rachel, la femme de ménage. Sa bonté le pousse à s’occuper de Jacob, un inconnu, las de son travail de tueur à gages. Un coup de main est indispensable.  Manuel Benguigui (Un tableau neigeux, NB juin 2018) est spécialiste de l’art tribal ; c’est un sujet assez éloigné de ce dernier livre sinon par une incursion dans une galerie d’art. Les péripéties déjantées de la brochette des vieillards dans la synagogue sont drôles, parfois d’un humour corrosif. Les démarches de Schmoll avec ses fidèles, sa femme et Jacob sont touchantes ; la restauration de la synagogue avec le l’argent « sale » est très clinquante. Quant à sa vocation tardive de tueur, elle ne manquera pas de perturber son existence. C’est un récit d’une lecture agréable et facile mais de peu d’intérêt. Naturellement il s’agit d’une fable, au lecteur de trouver la morale ! (E.G. et M.Bo.)