Geneviève et Sam sont follement amoureux. Mais la première est toute petite et laisse à Sam les travaux ménagers auxquels elle ne peut accéder. C’est l’hiver, et Sam rêve de Hawaï, de danse et de chemises bariolées. Pour elle, son seul désir est de grandir, « d’être comme Sam », de pouvoir enfin faire la vaisselle. Un matin, son rêve est exaucé, mais où est Sam ? S’est-il enfui à Hawaï, épouvanté par la géante qu’elle est devenue ? Cette histoire d’amour (Sam finit par revenir à sa femme géante) raconte la difficulté de s’accepter soi-même, la force des liens du coeur. Elle peut aussi amuser certains enfants : redevenir petit, être enfin grand, qui n’en n’a pas rêvé ?
Ingrid Godon excelle à dessiner ces formes puissantes, toujours dans des tons assez sourds. L’amusant clin d’oeil aux posters d’agence de voyage ou de cinéma affichant des créatures de rêve rassure le lecteur complexé : laid, petit, grand, gros, chacun peut trouver l’amour.