Un choix tellement humain (Surnaturel ; 1)

En 1789, le château d’Ardimal est le théâtre d’une terrible querelle  qui oppose deux êtres surnaturels: l’archimage Dante qui veut détruire les humains, et le sage Lameth désireux de leur tendre la main. Deux siècles plus tard, une adolescente infirme et malade, Silène, rejoint le chalet Ardemal. Elle est reçue par un concierge curieusement nommé Lameth. Ce chalet est habité par d’étranges hôtes aux pouvoirs surnaturels et Silène comprend peu à peu qu’il s’y joue une lutte immémoriale entre le Bien et le Mal.

Grâce à une intrigue fertile en péripéties dramatiques, l’intérêt ne faiblit pas. Le graphisme, d’un réalisme simplifié, multiplie portraits et décors où les couleurs jouent un rôle dominant : soit le bleu et le blanc pour les épisodes nocturnes ou les extérieurs neigeux, soit les tonalités brunes ou acajou, pour les intérieurs, soit enfin les teintes violemment contrastées quand apparaît un démon. Malgré (ou grâce à ?) une certaine naïveté dans l’étalage des bons sentiments, ce récit est assez rafraîchissant.