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Toute son enfance, la narratrice a été déchirée par les querelles entre son père irakien et sa mère anglaise qui ne s’est jamais adaptée au pays de son mari. Son seul bonheur: la vie à la campagne et les jeux qu’elle partageait avec une petite paysanne. Plus tard, la famille s’installe à Bagdad, mais la guerre avec l’Iran plonge le pays dans le malheur: bombardements, pénuries, hécatombe de jeunes hommes. Le père meurt, la jeune fille oublie son chagrin en travaillant la danse classique avec un professeur exigeant. Mais elle doit bientôt suivre à Londres sa mère atteinte d’un cancer auquel elle succombe, alors qu’éclate la guerre du Golfe…
Tout est triste dans ce récit d’une jeunesse dévastée. Aux calamités nationales s’ajoutent les drames familiaux et personnels: amours sans lendemain, avortement. Écrit avec simplicité et sincérité, ce premier roman d’une Irakienne touchera le lecteur. Il est surtout un très vivant témoignage sur les événements qui ont accablé l’Irak depuis plusieurs décennies. Aucune allusion au régime et à la politique, rien, sinon une lourde fatalité, n’explique les malheurs d’un pays auquel la narratrice demeure profondément attachée.