Comme toute poésie, le dernier texte écrit par Jean-Luc Marty est multiple. Il atteste de la variété des chemins de réflexion pris par ce natif de Bretagne qui, s’éloignant du roman (Rumba, NB juillet 2008), sonde les horizons. Simplicité d’un trait, rareté d’une parole, en promeneur solitaire, il explore la ligne de fuite d’une humanité en perpétuel changement. D’une vision naît une évocation et l’écrivain s’absente du monde, le temps d’une résonance, pour délivrer une succession de méditations indécises. La pensée est entièrement poétique, parfois libérée des contraintes formelles. L’accès à une telle circulation mentale n’est pas toujours aisé ; mais de ce glissement vers l’intime où un battement de cil peut englober le monde, le voyageur immobile tire, dans le vacillement des lumières, à l’écho des voix, le rythme de la danse, ce qui ne peut être vu qu’avec un coeur, un coeur portuaire.
Un coeur portuaire Suivi de La Danse des miens Et Au registre d’Orient
MARTY Jean-Luc