Sa soeur jumelle, qui n’a jamais vécu, Armel ne peut l’oublier. Son absence creuse en lui un vide à combler. La part perdue de cette gémellité se cristallise sous les traits d’Armelle, l’enfant de sa nounou. Pour Armelle, bercée par les récits de sa maman qui lui racontait sa vie à Paris auprès de la famille du petit Armel, ce prénom devient rêve persistant. Toute leur vie Armel et Armelle vont se chercher et se fuir.
L’écriture fluide et élégante de Joël Schmidt sied joliment à cette valse-hésitation entre attirance et effroi, fascination et rejet, crainte d’être déçu et de décevoir l’autre. Une paralysie amoureuse où le rêve semble préférable à la réalité. Un beau roman.