Gaspard, jeune homme trisomique, est très occupé. Le matin il vend aux touristes chinois des souvenirs fabriqués en Chine, l’après-midi il est « renifleur d’aisselles » chez un créateur de déodorant. Malheureusement pour lui, ses deux employeurs disparaissent simultanément : l’un était dans l’avion Paris-Rio, l’autre dans la voiture sur laquelle s’est écrasé l’avion. Le voici sans travail. Loin de se décourager, il décide de devenir détective. Sa première enquête l’amène dans un institut pour personnes handicapées. C’est là que l’histoire bascule. Le texte est parsemé de références musicales, cinématographiques ou à des séries télé. Le ton faussement sérieux est léger, inventif et drôle. On s’amuse beaucoup à imaginer ce James Bond, couvre-chef safari et appareil photo en bandoulière, déambuler dans les rues de Montmartre. La deuxième partie de ce récit atypique souligne l’incapacité de cet individu attachant de spontanéité à trier l’imaginaire du réel ; néanmoins, son dénouement laisse un peu perplexe. Ce roman, derrière son délire loufoque, semble destiné à sensibiliser à la créativité de certains cerveaux « hors normes ». Une réflexion qui demande une certaine maturité de lecture. (A.T et C.B.)
Un détective très très très spécial
PUÉRTOLAS Romain