Un dimanche soir en Alaska

REARDEN Don

Un dimanche d’étĂ© en Alaska. Salmon Bay, un village sur la cĂŽte du dĂ©troit de Behring, va disparaĂźtre, victime du dĂ©gel du permafrost et de l’érosion du rivage par l’ocĂ©an. Les deux cents habitants sont des yupiks, esquimaux toujours pĂ©tris de tradition, EnvoyĂ© par les autoritĂ©s de l’État pour procĂ©der Ă  leur rĂ©installation programmĂ©e sur un Ăźlot voisin, le commandant Tim Gannon et la Garde Nationale vont avoir bien du souci face Ă  Jo-Jo, animateur de la radio locale, Dennis « l’embrouille », Ray le dealer, et Happy « copain-copain »…  Le dĂ©but du rĂ©cit est un peu long avec la prĂ©sentation des nombreux personnages, pittoresques et variĂ©s. Les portraits, d’abord esquissĂ©s, sont peu Ă  peu enrichis et l’on perçoit avec beaucoup d’empathie le mode d’existence et les tensions de cette petite communautĂ© oĂč tout le monde se connaĂźt. On comprend l’attachement des futurs dĂ©racinĂ©s Ă  leur lieu d’origine, la toundra pourtant triste et uniforme. L’auteur, universitaire, vit en Alaska. Il rĂ©ussit Ă  faire partager les prĂ©occupations, les joies et les espoirs d’un peuple pas si arriĂ©rĂ© que pouvaient le supposer les fonctionnaires chargĂ©s de leur sauvegarde. Ils finiront, comme nous, par les comprendre et les admirer. (E.G. et D.A.)