New York, 1948. Jocelyn arrive de France un soir d’Halloween ; son cousin lui a recommandé une pension … réservée au sexe féminin. Il est jeune et attendrissant, joue du piano : il pourra rester, dans une annexe qui a sa propre entrée. Candide, il découvre la ville les yeux et les oreilles grands ouverts, s’émerveille de tout, y compris des conversations des demoiselles de la pension. Celles-ci sont danseuses, apprenties comédiennes, vendeuses de cigarettes, et rêvent de gloire et d’amour.
L’écriture virevoltante, pleine de charme et de piquant, restitue brillamment l’atmosphère légèrement surannée de l’Amérique de l’après-guerre. Une connaissance du cinéma américain classique est souhaitable, mais pas indispensable. Après une introduction riche en personnages et « name dropping » qui donne un peu le vertige, on suit, passant de l’un à l’autre, les aventures professionnelles et sentimentales des différents héros et surtout héroïnes, leurs secrets, les espoirs de percer dans le monde du spectacle, les boulots alimentaires, les débuts de la chasse aux sorcières. Les nombreux dialogues sont vivants et spirituels, assurant la note pétillante d’un roman d’apprentissage doublé d’une comédie sentimentale attachante. À suivre. (M.D. et A.-M.R.)