Le narrateur fait la une des journaux de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Il s’appelle Joe Middelton et se promène toujours avec une mallette. Célibataire, la trentaine, très attaché à sa mère et à ses deux seuls amis, ses poissons, Joe a un hobby : tuer des femmes. Oui, Joe est cynique, mais il a de l’humour. Il est malin aussi. Depuis qu’il s’est fait engager dans le commissariat de police comme employé de ménage, il devient « Joe le lent », le type inoffensif qui nettoie. Des sept meurtres non élucidés, un ne lui appartient pas. Il décide alors de mener son enquête et d’attribuer au copieur ses propres assassinats. Un plan à long terme qui l’excite, mais Joe ne se méfie pas assez des femmes…
Passé le premier choc, on s’accroche à ce tueur en série manipulateur et intelligent. Pour un premier roman Paul Cleave réussit un coup de maître. Bons sentiments, coups tordus, règlements de comptes, retournements de situation, tout y est. L’auteur se joue de notre morale, de nos conventions et de nos nerfs, mais quel plaisir ! Son style est dense, sa plume incisive et la lecture haletante.