Un Sultan adore le chant des oiseaux. Le Grand Vizir Jadouar envoie des espions dans tout le pays pour rapporter des spécimens rares et en profite pour gagner ainsi beaucoup d’argent. Il entend parler d’un canari au chant merveilleux que possède un petit paysan de la montagne. L’enfant refuse de le lui vendre, alors le Vizir passe, le vole et le ramène au palais. Le Sultan ébloui par sa beauté lui demande de chanter. L’oiseau mécontent lui tourne le dos et fait un énorme pet bruyant et malodorant. Le Sultan se vengera-t-il ?
Ce conte très moral raconte que l’appât du gain peut être mis en déroute par la farce d’un petit oiseau qui met au-dessus de tout l’amitié pour son maître. Le Grand Vizir est puni pour sa malhonnêteté et le Sultan comprend que vouloir posséder et emprisonner un être vivant n’est pas la bonne façon d’aimer. L’illustration précise et sage nous emmène en Orient ; elle est d’une facture très classique mais possède un certain charme. Ce conte pourrait faire partie du recueil des Mille et une nuits. (A.D.)