En 1970, dans une ferme de l’Aveyron, un adolescent partage un été la vie rude et laborieuse, en quasi autarcie, de Kléber et Marie, son oncle et sa tante. Il apprécie leur savoir-faire, la beauté des paysages, la proximité avec Kléber. L’amitié constructive qui entoure celui-ci quand il faiblit, les visites de ses parents, tout l’enchante, rien ne le rebute, pas même le travail acharné qu’il fournit. La présence de voisins, coupables de méfaits autrefois, lui permet de s’informer sur la période sombre de l’Occupation, de comprendre les conséquences de la captivité sur son père et son oncle. Désireux d’évoquer un monde agricole disparu, Daniel Crozes (L’Alouette, NB février 2005), s’inspire d’archives comme de sa propre vie pour peindre une vie paysanne et des moeurs révolues. Dans ce récit à la première personne, sans dialogues, on retrouve amour de la nature, amitiés et solidarité, travail bien fait… Les événements de la seconde guerre mondiale sont aussi relatés (prisonniers de guerre ou encore villageois qui souffrirent des trahisons). Un travail de mémoire assez conventionnel malgré de belles descriptions. (S.La. et N.C.D.)
Un été d’herbes sèches
CROZES Daniel