Ce week-end, Joschi aurait eu cent ans. Pour célébrer cet anniversaire posthume, ses descendants se retrouvent à Weimar. Ils sont quatre : ses trois enfants, issus de mères différentes, et son unique petite-fille, Lily, seize ans. Au programme : faire connaissance, car certains ne se sont pas vus depuis fort longtemps, et surtout effectuer un pèlerinage au camp de Buchenwald, tout proche, où Joschi fut interné pendant la seconde guerre mondiale. Lily, apprentie bouddhiste, est bien décidée à ce que tout se passe bien. Cette réunion de famille est narrée par la voix de Lily, fraîche et naturelle. Les souvenirs échangés mettent à jour les personnalités, les différences d’éducation et de transmission, et les mensonges du géniteur, conteur impénitent. Était-il vraiment juif ? Quand fut-il interné ? Malgré les incertitudes qui planent, une cérémonie d’anniversaire clandestine et symbolique, empreinte de sérénité, permet aux personnages de se quitter réconciliés et apaisés. Conclusion de ce roman chaleureux, peut-être un peu fade et trop gentil : les histoires sont aussi importantes que la vérité, et se transmettent comme un héritage.
Un fabuleux menteur
PÁSZTOR Susann