Un volume brochĂ© arborant une couverture dont les couleurs vives aux harmoniques passĂ©es Ă©voquent les illustrĂ©s des annĂ©es cinquante, affiche un titre farfelu qualifiĂ© de « faux livre » ainsi que son auteur tout aussi faussement dĂ©signĂ©. Les premiĂšres pages de cet objet dĂ©voilent immĂ©diatement le procĂ©dĂ© utilisĂ© pour justifier de tels qualificatifs : il sâagit dâun recueil de courts gags, en gĂ©nĂ©ral sur une ou rarement deux planches. Ils sont composĂ©s dâillustrations anciennes (gravures fin XIXe) ou de portions d’illustrĂ©s amĂ©ricains produits pendant la pĂ©riode allant de 1940 Ă 1963, sur lesquelles sont surajoutĂ©s des phylactĂšres aux textes trĂšs actuels. Cela permet Ă celui qui se nomme « un faux graphiste » de dĂ©tourner lâimage ou la sĂ©rie de cases en leur attribuant un ton quâil souhaite humoristique. Il y parvient parfois, parsemant de quelques perles qui font sourire un ensemble bien rĂ©pĂ©titif de banalitĂ©s ou de vulgaritĂ©s. Cet ouvrage, qui tĂ©moigne dâun grand travail de recherche dans les archives, conviendra aux amoureux des comics du passĂ© qui se rappelleront de quels albums proviennent les extraits. (Y.H. et P.P.)
Un faux livre
Un faux graphiste