DaphnĂ© a Ă©pousĂ© Maxime. Beau, polytechnicien, banquier, il est le « fils parfait » adulĂ© par ses parents. Deux petites filles viennent combler le couple modĂšle. DaphnĂ© a acceptĂ© un poste important qui lâoblige Ă de frĂ©quents sĂ©jours Ă lâĂ©tranger. Elle rentre un soir Ă l’improviste. Max est absent. Sa fille aĂźnĂ©e lui confie en pleurant que « le loup vient quand elle nâest pas là  ». DaphnĂ© refuse dâabord de soupçonner son mari, puis sur un coup de folie, elle quitte le domicile conjugal avec ses enfants. Commence alors un long calvaireâŠÂ    Dans ce deuxiĂšme roman (Je me suis tue, NB juin 2015), Mathieu Menegaux se glisse encore dans la peau dâune femme. La narratrice Ă©crit une lettre Ă Ălise (!), sa belle-mĂšre, pour donner sa version des faits. Les caractĂšres sont un peu schĂ©matiques : lâĂ©poux, notable pervers et dissimulateur, lâĂ©pouse, dĂ©chirĂ©e entre son ambition et son amour maternel, fragile, qui perd les pĂ©dales, les enfants Ă©cartelĂ©es entre leurs parents. Lâintrigue, assez mĂ©lodramatique, maintient le suspense jusquâĂ lâĂ©pilogue⊠plutĂŽt rocambolesque. Un rĂ©cit facile, prenant, inspirĂ© dâune histoire vraie, qui tĂ©moigne des positions souvent ambiguĂ«s de la police et de la justice quand la recherche de la vĂ©ritĂ© met Ă mal l’ordre Ă©tabli. (L.G. et D.A.)
Un fils parfait
MENEGAUX Mathieu