Sohane prépare son bac par correspondance. Née en France de parents immigrés, aînée d’une famille heureuse et équilibrée, elle était, l’année précédente, brillante au lycée, mais solitaire et introvertie. Sa soeur Djelila, au contraire, était sportive, gaie et entourée d’amis. Quelques garçons désoeuvrés de leur quartier ont commencé à poursuivre Djelila de leurs insultes, allant jusqu’à la gifler pour la punir de son appétit de liberté. Sohane a choisi, elle, de porter un foulard en classe, avec pour conséquence l’exclusion. Quand Djelila est brûlée vive par l’un de ses tortionnaires, Sohane ne renonce pas à son foulard, mais elle rejoint l’association des amis de Djelila.
Va-et-vient entre le présent et un passé récent, le monologue de Sohane analyse avec finesse et émotion les mécanismes qui conduisent à un drame inacceptable. Chaque personnage est bien en place, pour une explication efficace des différents comportements rencontrés dans un quartier où les enfants d’immigrés cherchent leurs racines et leur avenir. Ce plaidoyer pour la tolérance est un bon support pour comprendre et soutenir la cause des jeunes femmes confrontées à une interprétation extrémiste des préceptes de l’Islam.