Un héros sans coeur (Showman Killer ; 1)

L’ignoble docteur Courcolain est parvenu à soutirer le sperme de Joe Mange-boyaux (un paléo-taureau criminel à visage humain) pour créer un ultra-mercenaire, Showman Killer. Privé de toute chaleur humaine et incapable du moindre sentiment, doté des meilleures techniques de combat, capable de prendre n’importe quelle apparence, ce super-assassin doit apporter pouvoir et richesse à son concepteur. Las ! Le redoutable tueur, poussé par la soif de l’or, commence par trucider son père adoptif et devient un mercenaire solitaire. Vendant ses services au plus offrant, il mène d’un bout à l’autre de la galaxie des expéditions sanglantes. Lorsque l’omni-monarque lui demande de protéger sa femme et son fils, Showman Killer croise la route d’une fugitive au charme hypnotique dont il rêve chaque nuit et voit naître en lui ce qui pourrait ressembler à de la tendresse. Le premier tome de ce diptyque fait entrer de plain-pied dans un univers sombre et glauque, peuplé de créatures cruelles et vénales. L’imagination délirante de Jodorowsky n’est pas tarie. Fructus lui donne forme, avec des personnages hybrides et des décors fantastiques. Certaines scènes de combat sont très réussies, mais la violence exibée sans relache peut lasser.