Un hiver long et rude

LAWSON Mary

En 1967, dans une bourgade du Grand Nord Canadien, Emily donne naissance à un huitième enfant. Son mari Edward, indifférent à la maisonnée, s’isole dans son bureau et s’emporte parfois : le souvenir de son père alcoolique et violent le hante. Tom le fils aîné est accablé de remords depuis le suicide de son meilleur ami. Megan, la seule fille, occupée aux tâches ménagères, rêve de quitter les siens pour Londres. Elle y parvient et conquiert son indépendance de femme, mais son absence s’avère catastrophique pour tous. Doit-elle se sacrifier pour sa famille ?

Mary Lawson (L’autre côté du pont, NB mars 2007) est originaire de l’Ontario. Elle révèle un certain talent de conteuse quand elle décrit, abondamment et avec précision, le froid, la neige et la vie qui s’organise dans cet endroit coupé du monde pendant l’hiver. Il en est autrement quand, en chapitres alternés, elle met en scène les trois principaux personnages et leur existence étriquée. À travers leurs brefs dialogues, souvent plats, et leurs ruminations, souvent lassantes, elle crée un huis clos plutôt caricatural. L’« ancien monde », la ville en particulier, par un contraste assez factice, se parent de tous les attraits. Une histoire un peu morne qui peine à susciter l’intérêt et dont la lecture est, à l’image de l’hiver, longue et rude…