Vincent Nolan passe du jour au lendemain de l’état de néonazi à celui d’assistant d’une fondation juive de Manhattan dirigée par un rescapé d’Auschwitz. Ses motivations sont loin d’être pures, il va néanmoins subir une catharsis sous l’influence des membres de cette organisation. C’est avec un burlesque parfois féroce que sont décrits certains aspects de la vie américaine : les oeuvres philanthropiques avec le snobisme de leurs bienfaiteurs, les émissions de télévision racoleuses, les enseignants imbus de leur autorité, les rodomontades des skinheads, etc. Le style est léger, agréable à lire et tout le livre est empreint de tendresse, comme souvent chez cet auteur (Visite guidée de l’enfer, NB juin 1999). Un homme change et cela suffit à modifier les comportements de tous autour de lui. Ce pourrait être un message, mais il ne faut pas voir une oeuvre philosophique dans ce qui reste un ouvrage d’humour gentiment satirique.
Un homme changé
PROSE Francine