Né en 1922, ancien pacifiste, admirateur des socialistes américains d’avant-guerre, l’auteur pense avoir le droit de dire tout le mal qu’il pense des dirigeants actuels de son pays car il est aussi vétéran de la seconde guerre mondiale. Depuis l’enfance, il manie l’ironie, cette fois il mêle avec humour souvenirs personnels et réquisitoire et rappelle ses ouvrages, publiés dans les années soixante, de science-fiction presque burlesque. Ancien scientifique et gros fumeur, il est naturellement anticonformiste, proche des écologistes et critique la vie moderne. Regrettant l’Amérique profonde (son Indiana natal), il déverse son vitriol sur les médias, les industriels et surtout les politiques (Bush est cité douze fois !).
Fourre-tout souvent amusant et dernier coup de gueule d’un vieux rebelle, ce récit peut distraire plus que convaincre. Il trouve presque justifiée la haine portée par beaucoup à son pays et termine par un requiem pour une planète crucifiée. Le comique naît de l’exagération et aussi de sa fureur issue d’une révolte finalement assez sympathique.