Un jour grand-père m’a donné un ruisseau… Ainsi commence l’histoire que raconte Gaëlle Perret à la première personne. On imagine sans peine la suite : le ruisseau grandit, rassurant, devient terrain de jeux puis d’aventures quand la tempête s’en mêle ; plus tard espace propice aux rencontres amoureuses, territoire intime d’où la figure de l’aïeul disparaît peu à peu. Métaphore classique pour dire ce que c’est que grandir, « fil bleu » qui matérialise le chemin de la vie, cette histoire évoque aussi, avec délicatesse, une relation privilégiée. Les images aux couleurs denses d’Aurélia Fronty sont belles pour dire, loin de tout réalisme, la richesse du contenu de ce ruisseau. Mais l’écriture du récit manque de simplicité et, par souci de poésie, est quelque peu alambiquée.
Un jour grand-père m’a donné un ruisseau
PERRET Gaëlle, FRONTY Aurélia