Un jour Moineau

Matin, le cordonnier, veut sortir, mais ce matin la porte est bloquée par une géante endormie et ronflante. Chacun dans la maison de Matin y va de son conseil pour la réveiller ; l’édredon, le plancher, l’escalier… le guident pour confectionner un gâteau. Bientôt, une délicieuse odeur éveille la géante, qui sourit, se lève, rapetisse et s’envole sans mot dire.  Sur un texte proche de Raymond Queneau, l’image joue constamment sur deux registres différents. Pour Matin, solide bonhomme au bonnet fourré, et ses amis les petits hommes oiseaux chaussés et perchés sur de grandes branches bleues, un dessin net, des couleurs chaudes. En face, de belles aquarelles, pleine page, ocre brun ou bleuté, où la géante, puis les éléments de la préparation du gâteau, flottent en douceur dans un monde brumeux. Ces effets d’image dans l’image, originaux, peuvent parfaitement séduire ou déconcerter le lecteur, guidé par un texte poétique.