À Tel-Aviv, dans le cimetière du quartier de sa jeunesse, une femme retrouve des connaissances pour l’enterrement de la tante de sa meilleure amie. Prisonnière de ses souvenirs d’enfance, Aliza, qui n’a jamais connu son père, se demande encore pourquoi ni sa mère ni ses proches n’ont jamais voulu parler de lui. Face au silence de sa mère et pour se rassurer, elle s’était inventé un père soldat ou émigré aux États-Unis. En renouant avec ses amies et les rares survivants de la Shoah, elle apprend des secrets qui font apparaître un passé à la fois bouleversant et émouvant. Lizzie Doron (Jours tranquilles, NB juin 2009) poursuit ses recherches sur son histoire familiale. La romancière, dans de petits paragraphes aux nombreux dialogues de style alerte, fait alterner passé et présent et jongle avec pudeur entre tragédie et humour. Avec sensibilité elle réanime, grâce au partage des souvenirs de chacun, la personnalité de sa mère. Le sujet a souvent été évoqué, mais la souffrance et la détresse des enfants de survivants de l’Holocauste et leur besoin de racines touchent le lecteur.
Un jour on se rencontrera
DORON Lizzie