En 1960, dans une modeste banlieue de Melbourne, Michael, seize ans, passionnĂ© de cricket, sâentraĂźne Ă lancer la balle malgrĂ© son dos rĂ©calcitrant dĂšs quâil a un instant de libre, rĂȘvant de devenir un âgrand joueurâ. Vic, son pĂšre, ancien conducteur de locomotive, trompe son ennui en de longs bavardages bien arrosĂ©s avec ses compagnons de golf. Rita, sa mĂšre, essaie de combler le vide de sa vie de couple en faisant des dĂ©penses. Durant quatre mois, lâĂ©tĂ©, se poursuit le tournoi de cricket entre lâĂ©quipe australienne et celle des Antilles, qui passionne Michael mais ne lâempĂȘche point de dĂ©couvrir les joies du premier amour. Au terme de ce long et amer adieu Ă lâadolescence, Michael, dĂ©tournĂ© de son rĂȘve, aborde lâavenir avec un regard serein.  Lâauteur fait revivre, quelques annĂ©es plus tard, ses hĂ©ros de Lâart de conduire sa machine (NB octobre 2005). Avec des mots simples, en une Ă©criture au ralenti quasi-cinĂ©matographique, figeant ainsi le temps et teintant dâonirisme la rĂ©alitĂ©, il peint des ĂȘtres douloureux, aux prises avec leurs difficultĂ©s Ă communiquer leurs peines et leurs illusions. Un roman lent et mĂ©lancolique.
Un long adieu
CARROLL Steven