Issu d’un milieu bohème et avant-gardiste, fragilisé par la progression du cancer chez sa mère (la comédienne Chantal Darget), Christophe Bourseiller se tourne en 1984 vers la franc-maçonnerie pour y trouver des repères stables. Il adhère d’abord à une loge appartenant à la GLNF (Grande Loge nationale française), puis, déçu par les divisions de ses maîtres, à la Grande Loge de France, qu’il quittera définitivement en 2000.
Ce petit ouvrage est le récit d’une désillusion. Sans rancoeur, sans emphase – les phrases sont très courtes –, l’auteur brosse son parcours personnel, ses motivations, son initiation, son retrait. Il juge assez ironique d’avoir « aluni » dans une loge particulièrement fasciste, alors qu’il a consacré de nombreux ouvrages aux extrémismes politiques et religieux (cf. Les forcenés du désir, NB avril 2001 ; Lutte armée, NB novembre 2009). Point de révélations, point de secrets : si vous voulez savoir ce qu’est la franc-maçonnerie, vous resterez probablement sur votre faim.