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Annette, romanciĂšre pour la jeunesse, est perturbĂ©e dans lâĂ©criture de son livre par les aboiements incessants dâun chien maltraitĂ© par son maĂźtre. Elle sollicite les habitants de sa tour : pĂ©titions, interventions auprĂšs de la SPA, de la Fondation Bardot, du commissariat⊠Il est clair que la bĂȘte innocente symbolise pour elle tous ceux qui souffrent, les humbles, les dĂ©munis, les victimes de la guerre qui sĂ©vit alors en ex-Yougoslavie. Ă lâobsession du chien martyr sâajoutent les soucis que lui donnent ses trois filles et la douleur de lâabsence de lâhomme quâelle aime qui a perdu ses repĂšres Ă la suite dâune agression.
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Lâimpuissance Ă combattre la barbarie est le thĂšme central dâun rĂ©cit qui semble parfois se disperser, sâĂ©parpiller en trop de prĂ©occupations. On retrouve nĂ©anmoins lâinspiration de celle qui Ă©crivit Ălise ou la vraie vie (N.B. jan. 1968) dans de belles pages Ă©voquant les saisons, les lumiĂšres de la ville vue du balcon, et le souvenir dâune enfance pauvre dans un quartier vĂ©tuste de Bordeaux.