Pour échapper aux prétendants présentés par son père, la ravissante Marie-Améthystes assure qu’ils ont tous des têtes de chien. Jeune fille décidée, elle se confectionne alors un délicieux mari de miel et d’amande, aux yeux de rubis et cheveux d’or. Celui-ci, après avoir échappé à la passion de la Comtesse d’Ecussonnant, se fera dévorer par sa propre femme. Moralité: le mari idéal n’existe qu’en rêve.
Malgré les fréquentes accumulations d’adjectifs, et des interventions de conteur venues de l’oralité, l’imagination de l’auteur donne beaucoup de gaîté à ce conte de facture classique, paru en 1993. Une nouvelle illustration, plume et gouache, situe avec humour l’histoire dans les années 1850. Une délicieuse Marie-Améthystes, mutine et facétieuse, (malheureusement sans ses yeux violets) danse une étourdissante valse à l’envers, avec son mari rose et vert. Elle fait face avec courage à la comtesse, formidable de méchanceté vaniteuse, dans les images qui accompagnent chaque page de ce grand album.