Au petit matin du 11 novembre 1918, trois soldats terrĂ©s dans un entonnoir espĂšrent le cessez-le-feu. Le lieutenant Desforest, originaire du PĂ©rigord, brillant agrĂ©gĂ©, a Ă©pousĂ© la fille dâun maĂźtre de forge (Cf. Les messieurs de Grandval, NB dĂ©cembre 2005). Jean Pelletier, ouvrier parisien, se languit de sa femme, une blanchisseuse. Le sergent RouviĂšre, instituteur, des CorbiĂšres, forme avec Louise un couple dâenseignants passionnĂ©s par leur mĂ©tier. Le cessez-le-feu pourtant dĂ©crĂ©tĂ©, les obus tombent toujours autour dâeux.  La mort de poilus le 11 novembre 1918 est un fait historique souvent occultĂ©, autour duquel Christian Signol construit son roman. Le lecteur retrouvera avec plaisir le terroir cher Ă lâauteur de La RiviĂšre EspĂ©rance (NB septembre-octobre 1990), un auteur qui apprĂ©cie Les Vrais Bonheurs (NB mai 2005) de la vie rurale, qui sait aussi analyser sans miĂšvrerie les difficultĂ©s des Parisiens de condition modeste, mettre en valeur le rĂŽle primordial dâun instituteur de village, ou cĂ©lĂ©brer lâamour dans des milieux sociaux trĂšs diffĂ©rents. Un roman chaleureux, aux multiples facettes.
Un matin sur la Terre
SIGNOL Christian