Un tir de ballon mal ajusté et c’est la fenêtre brisée. « C’est pas moi, c’est Éléonore » affirme alors Lucas pour échapper à la colère paternelle. Plus tard, devant son dessert, Lucas se sent barbouillé à côté de sa petite soeur privée de glace et il sait fort bien que c’est son mensonge qui l’empêche de dormir. Il voudrait bien faire comme si de rien n’était, mais plus la journée avance, plus le malaise grossit jusqu’à devenir éléphantesque. Et voilà que cet indésirable masse lui colle aux basques… Bien que d’un auteur différent cet album s’inscrit en droite ligne dans la veine de Grosse colère (M.d’Allancé). Même traits physiques des personnages, même allégorie du nuage coloré qui grossit, même procédé « psychologique » : pas de discours culpabilisant et moralisateur, juste un enfant qui chemine et réfléchit après une expérience qui lui laisse un goût amer. Il y a bien une leçon à l’affaire, Lucas la tire de lui-même et réagit en conséquence. Quel soulagement ! Bon, deux albums du même genre c’est bien mais point trop n’en faut, on risquerait de se lasser ! (M.-F.L.-G.)
Un mensonge gros comme un éléphant
ROBBERECHT Thierry, MEENS Estelle