Interrogé sur sa famille, le narrateur se sent obligé de mentir, à l’instar d’un père qui, abandonné tout bébé en 1926 dans une petite ville pauvre d’Écosse, n’a pas supporté l’anonymat de ses origines et s’est inventé une histoire. Celui-ci, très endurci, est incapable d’aimer son propre fils John Paul, qui va raconter comment l’enfant sage et rêveur qu’il était s’est transformé en rebelle, accro aux drogues dures, sa haine pour ce père alcoolique et violent, affabulateur, atteignant peu à peu un paroxysme.
Cette sombre histoire, dans une atmosphère sinistre de drame latent, s’inscrit dans la ligne des romans précédents de John Burnside (Les empreintes du diable, NB février 2008). Le héros y ressasse son mal-être et entraîne dans le labyrinthe des délires psychédéliques censés le reconstruire. Trop de détails, de longues introspections, rendent la lecture éprouvante, voire difficile.
C-M.M.