Un moindre mal

FLANAGAN Joe

Cape Cod, Massachusetts, 1957. Les corps de trois jeunes garçons violĂ©s et assassinĂ©s sont retrouvĂ©s en peu de temps ; une famille entiĂšre disparaĂźt ; un prĂȘtre psychologiquement fragile s’occupe d’enfants attardĂ©s ; des jeux d’argent clandestins se dĂ©roulent dans l’arriĂšre-boutique d’un bar. Pour enquĂȘter sur ces crimes, d’un cĂŽtĂ© le lieutenant Warren, policier local, et la famille en morceaux, de l’autre, le rĂ©putĂ© capitaine Stasiak de la police d’État. Seront-ils capables d’Ă©lucider ces diffĂ©rentes affaires dont ils soupçonnent qu’elles sont liĂ©es ?    Dans ce premier roman de Joe Flanagan, journaliste amĂ©ricain, l’intrigue est bien construite : les personnages impliquĂ©s, victimes, flics honnĂȘtes ou corrompus, coupables supposĂ©s apparaissent peu Ă  peu. On avance progressivement, les pistes se font et se dĂ©font pour se rejoindre plus tard, le suspense tient bon jusqu’au dĂ©nouement. Peut-ĂȘtre l’auteur en fait-il trop ? Il n’évite pas les poncifs, met un accent pesant sur les « mĂ©chants », multiplie les personnages et les affaires – rivalitĂ©s entre polices, mafia, pervers, pĂ©dophiles – ce qui peut alourdir la lecture. Voici, pourtant Ă©crit avec simplicitĂ©, un bon polar qu’on n’a pas envie de lĂącher. (L.D. et M.Bo.)