Un monde pour Stella

2045 : Esther Andersen milite à OnePlanet, une ONG pour laquelle réchauffement climatique, crises économiques et pauvreté sont liés. Suite à des catastrophes dévastatrices successives, les États-Unis et la Chine demandent à Esther d’étudier la création d’une organisation régulatrice supranationale. La jeune femme sillonne le monde – tout en prenant le temps d’écrire à sa fille restée à Boston – et réfléchit avec d’autres spécialistes aux moyens de rendre le monde plus vivable et équitable. Conclusion, des enjeux clairs : l’homme confronté à l’air, l’eau, la terre et l’énergie ; des moyens impopulaires : collectiviser les ressources naturelles, faire payer le coût réel des biens, arrêter la déforestation et l’exploitation des énergies fossiles polluantes. Esther saura-t-elle convaincre ? Gilles Boyer, conseiller politique d’Alain Juppé, a écrit avec Édouard Philippe deux romans (Dans l’ombre, NB septembre 2011). Dans ce livre, il imagine les problèmes futurs – environnementaux, économiques ou sociaux – qu’il développe d’une manière vivante sous forme de dialogues. Les chiffres avancés sont effrayants mais plausibles si rien n’est entrepris, les personnages fictifs attachants et crédibles. Le scénario, pourtant plaqué, ménage des surprises. Le message est-il utopique ? L’ouvrage, un peu long et rappelant parfois des évidences, se veut didactique et ne manque pas d’intérêt. (L.G. et J.C.-N.)