Les piliers de la terre (NB septembre-octobre 1990) racontaient avec bonheur la construction au XIIe siècle d’une cathédrale gothique dans la ville de Kingsbridge. Sa suite s’étend de 1327 à 1361 et évoque la vie de cette bourgade pendant la guerre de Cent Ans et l’épidémie de peste qu’elle subit. L’histoire se focalise sur le destin de quatre enfants qui ont vu un chevalier tuer ses poursuivants revêtus de la livrée des serviteurs de la reine et enterrer un message au dangereux secret. L’un sera constructeur de ponts, clochers, palais, l’autre, violeur, assassin… et chevalier à son tour. Les filles, l’une riche, l’autre miséreuse, se battront avec intelligence pour trouver le bonheur. La ville connaît prospérité et décadence, les religieuses et les moines des deux couvents luttent pour le pouvoir tandis que se manifeste l’absolutisme des grands.
Le quotidien de la fin du Moyen Âge est mis en scène avec réalisme et précision, les personnages sont vivants et complexes, la violence, le sexe et la volonté de puissance sont mis en évidence, et le clergé n’est pas épargné. Une fresque mouvementée.